Le GASP est un phénomène respiratoire qui peut survenir lors d’un arrêt cardiaque. Il s’agit d’une série de mouvements respiratoires anormaux, inefficaces, lents, bruyants et désordonnés, qui traduisent une souffrance cérébrale due au manque d’oxygène. Le GASP n’est pas rare et serait présent dans 40 % des cas d’arrêts cardiaques.
Il peut être confondu avec une respiration normale, ce qui peut retarder la mise en place des gestes de secours. Il est donc important de savoir le reconnaître et de réagir rapidement.
Sommaire
Comment reconnaître le GASP ?
En vidéo
Pourquoi le GASP survient-il ?
GASP respiratoire et arrêt cardiaque, quel lien ?
Se former au secourisme : agir face à une situation de GASP
C’est quoi un GASP ?
Le GASP est un terme anglais qui signifie “halètement” ou “soupir”. Il désigne un type de respiration agonique, c’est-à-dire une respiration qui survient lors de l’agonie d’une victime.
La respiration agonique est souvent associée à :
- Une perte de conscience,
- Une absence de pouls,
- Une cyanose (coloration bleue de la peau et des muqueuses),
- Une hypothermie (baisse de la température corporelle).
Le GASP se manifeste par des inspirations profondes et bruyantes, entrecoupées de pauses plus ou moins longues.
Qu’est-ce qu’une respiration agonique ?
La respiration agonique se caractérise par des mouvements respiratoires anormaux, inefficaces, lents, bruyants et désordonnés. Elle ne permet pas d’assurer un échange suffisant entre l’air et le sang.
Il est donc un signe de détresse vitale, qui indique que le cerveau est en train de souffrir d’un manque d’oxygène.
Comment le reconnaître ?
Le GASP peut être difficile à reconnaître, car il peut ressembler à une respiration normale. Il faut donc être attentif à certains critères qui permettent de le différencier :
- La fréquence : plus lent que la respiration normale, qui est d’environ 12 à 20 cycles par minute chez l’adulte. Il peut être de 2 à 4 cycles par minute, voire moins,
- Le rythme : irrégulier, avec des pauses plus ou moins longues entre les inspirations. La respiration normale est régulière, avec des inspirations et des expirations de durée égale,
- Le bruit : bruyant, avec un son rauque ou sifflant. La respiration normale est silencieuse ou légèrement audible,
- Le mouvement : ample, avec une élévation importante du thorax et de l’abdomen. La respiration normale est discrète, avec une élévation modérée du thorax.
Pourquoi survient-il ?
Le GASP survient lors d’un arrêt cardiaque, c’est-à-dire lorsque le cœur cesse de battre et de pomper le sang dans l’organisme.
- Le sang ne circule plus, ce qui entraîne une privation d’oxygène des organes vitaux, notamment le cerveau. Le cerveau est très sensible au manque d’oxygène, et commence à souffrir au bout de quelques minutes,
- Le cerveau envoie alors des signaux de détresse au centre respiratoire, situé dans le tronc cérébral, qui est responsable de la régulation de la respiration,
- Le centre respiratoire tente alors de stimuler la respiration, en envoyant des impulsions nerveuses aux muscles respiratoires,
- Cela provoque des mouvements respiratoires anormaux, inefficaces, lents, bruyants et désordonnés, qui sont le GASP.
Le GASP est donc un réflexe du cerveau qui essaie de survivre.
GASP respiratoire et arrêt cardiaque, quel lien ?
Le GASP respiratoire et l’arrêt cardiaque sont étroitement liés, car le GASP est un signe d’arrêt cardiaque. Cette respiration agonique indique que le cœur ne bat plus, et que le cerveau est en train de souffrir d’un manque d’oxygène.
Il faut donc agir vite, car le GASP peut durer quelques minutes, voire quelques secondes, avant que le cerveau ne s’arrête définitivement.
Il faut alors appeler les secours, et pratiquer une Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP), qui consiste à alterner des compressions thoraciques et des insufflations bouche-à-bouche. La RCP permet de maintenir un minimum de circulation sanguine et d’oxygénation du cerveau, en attendant l’arrivée des secours.
La RCP peut augmenter les chances de survie de la victime, et réduire les risques de séquelles neurologiques.
Le GASP est donc un phénomène respiratoire qui peut survenir lors d’un arrêt cardiaque. Il est important de le reconnaître, et de ne pas le confondre avec une respiration normale. Il faut alors appeler les secours, et pratiquer un massage cardiaque, qui peut sauver la vie de la victime.
Le GASP est un signe de détresse vitale, qui nécessite une intervention rapide. En cas de doute privilégiez la RCP.
Se former au secourisme : agir face à une telle situation
Toutes les entreprises françaises doivent former leurs salariés au secourisme. Pendant cette formation secourisme, la notion de GASP pourra y être abordé. Un des formats possible est le SST.
Les formateurs SAVPRO Formation peuvent répondre à vos questions sur la conduite à tenir face à une telle situation.
N’hésitez pas à demander à votre employeur de nous contacter.